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vendredi 27 août 2010

L'éphémère...(Fable)

Ce matin dans le jardin
un papillon d'humeur volage
paré de son plus beau voilage
se mit en quête d'un amour coquin.

Ce fût à la violette
nichée entre des pierres
qu'il décida, très fier
d'aller conter fleurette.

"Regarde comme je suis beau!
Admire mes couleurs.
nul autre que moi n'est meilleur,
je m'offre à toi sur un plateau.

Pour aucune autre fleur
je ne ferai ce cadeau
je suis ce qu'il te faut
je te comblerai de bonheur"

Et notre beau parleur
de continuer son discours:
"tu sais , moi, par amour"
je briserai tout les écueils.

Je t'emmènerai dans des pays
que nul n'a jamais vu
ces terres inconnues
seront tienne pour la vie.

Demain et pour toujours
je serais là pour toi
te protéger sera ma loi
et je te comblerai d'amour"

La timide violette
devant si belles promesses
se mit le coeur en liesse
et se montra plus ouverte.

dévoilant au fanfaron
mille beautés cachées
jusque là dissimulées
au fond de son plastron.

Mais bientôt dans le soleil couchant
le bellâtre senti ses forces s'évanouir
et dans un dernier soupir
il referma ses ailes de don-Juan.

La violette depuis se désespère
Adieu pays et terres lointaines
que de promesses bien vaines
lorsque l'on est éphémère.

C'est pour elle la leçon du jour.
"nulle promesse que l'on ne peut tenir
à quiconque ne doit se dire"
même habillé de velours.

                          Calou

11 Septembre 2001...Je me souviens

Le 11 septembre 2001
devant nos yeux ébahis
La fierté des Américains
n'était plus que débris.

L'être humain une nouvelle fois
a démontré sa barbarie
plongeant le monde dans le désarroi,
lui retirant des milliers de vies.

Pourquoi tuer des innocents?
Pourquoi cette folie meurtrière?
Grâce à vous messieurs les dirigeants,
la terre n'est plus qu'une poudrière.

Je n'oublierai jamais toutes les images
de ces gens prisonniers de l'enfer
sans aucune chance de sauvetage
ne leur restant que la prière.

J"ai pensé à leur souffrance d'âme
et à ce terrible choix posé
Mourir brûlé dans les flammes
ou bien ,de tout là-haut, sauter.

Je n'oublierai jamais le fracas
de ces deux tours s'effondrant
ensevelissant sous les gravats
les multiples survivants.

Tous ces pompiers si courageux
qui, poussés par leur devoir
sont partis mourir au feu
en voulant garder l'espoir.

Celui de retrouver en vie
quelques miraculés
qui dans le silence de la nuit
pourraient peut-être les appeler

344 d'entre eux
en ont perdu la vie
Pourquoi permettre cela mon Dieu?
Oui, la société est vraiment pourrie.

L'homme n'est bien qu'un animal
doué d'un instinct guerrier
Il est tellement facile de faire le mal
qu'il en oubli le verbe AIMER.

                       Calou

Chardons - Huile sur toile

Perroquet - Gouache sur Canson

Paysage- Huile sur toile

Paysage - Gouache sur Canson

vendredi 6 août 2010

Sous la plume

Sous la plume du poète
se cachent milles histoires
souvent restées muettes
et prenant vie sous l'encre noire.

Imaginées par l'inconscient
ou inspirées du quotidien,
elles surgissent du néant
pour s'épanouir entre nos mains.

Empruntes de joies et de douleurs
elles sont l'image d'une vie
gravées à jamais dans le coeur
de celui qui les écrit.

Moments de partage absolu
comme un saut dans le vide
l'âme est soudain mise à nue
sortant d'une torpeur livide.

Livrées au gré de ses humeurs
elles témoignent de cette vie
remplie d'amour et de malheurs
qu'elles nous racontent à l'infinie.


Calou

jeudi 5 août 2010

poussière de rêve

Petite poussière de rêve
petite poussière de merde
celui qui te respire en crève
moi, tu me fous la gerbe

Par ta blancheur immonde
tous ces jeunes en souffrance
qui rêvent d'un autre monde
voient en toi leur délivrance

Instants de liberté si éphémères
qui les rapproche brièvement
d'un univers au goût amer
dont ils ressortent plus mal qu'avant

Tu rongent les gosses de l'intérieur
et tu provoques un tel chaos
dans leurs têtes et dans leurs coeurs
qu'ils se retrouvent dans l'caniveau

Ils pensent par toi briser leurs chaînes
et gagner un bout de paradis
mais c'est en enfer que tu les traînes
et un jour, ils y perdront la vie

Combien trouveront une main tendue
dans ce dédale dégénérant
afin de trouver une issue
pour les sortir de ce néant

Tous ces gros mafieux, bedonnant
sans âme et bourrés de pognon
vivant du désespoir de ces enfants
me donne des nausées à foison

un jour peut-être viendra
ou tu ne feras plus ta loi
la vie enfin triomphera
et sur ta tombe, je cracherai ma joie 

                                       Calou

Plus rien à regretter

A vous tous chers disparus
qui dans ma vie avez compté.
Lorsque mon temps sera échu
j'espère enfin vous retrouver.

Dans cette vie dite " éternelle",
libéré de ces pesant fardeaux
qui au fil des jours s'amoncellent,
je vous crierai mon amour bien haut.

Car ici-bas vous le savez,
pour moi tout est si compliqué.
Dans un carcan emprisonnés
mes sentiments ne peuvent s'exprimer.

C'est toujours lorsqu'il est trop tard
que les mots viennent à résonner,
mes cris du coeur sont en retard
et çà me fait mal à en crever.

Alors, quand viendra ce jour bénit
ou sans honte je pourrai vous aimer,
dans ce havre de paix, ce paradis,
je n'aurai plus rien à regretter.

                        Calou

Déjà un an

Déjà un an que la porte s'est refermée.
Dehors la pluie ne cesse de tomber.
La nuit n'en fini pas de s'achever
Mon coeur à tout jamais reste brisé.

Déjà un an... comment y croire
Le temps semblait s'être arrêté.
Mais la vie est une longue histoire
qui n'a de cesse de nous faire avancer.

Déjà un an que pèse ton absence
Et chaque jour ce vide résonne
J'ai beau réclamer ta présence
Au bout du chemin, il n'y a personne.

Déjà un an... et pourtant
Je sens que tu es là,
veillant sur nous et sur Maman
je suis vraiment sûr de cela.

Déjà un an ... mais qu'importe le temps
puisque dans l'éternité
nous serons réuni comme avant,
et le soleil pourra enfin briller.

                        Calou

Et pourtant

Le temps passe et pourtant
mon coeur ne cesse de pleurer,
c'est le coeur d'un enfant
qui s'accroche au passé.

le temps lasse et pourtant
les images une à une défilent,
il reste en moi tellement vivant
que rien ne peut rompre ce fil.

le temps casse et pourtant
malgré cette profonde haine
envers ce destin si violent
je sais que son âme est sereine.

le temps efface et pourtant
je n'oublierai jamais, c'est sûr
mon devoir d'être vivant
pour faire honneur à sa blessure.

le temps écrase et pourtant
je resterai debout et fier
d'avoir été l'enfant
de cet homme qui fût mon père.

                         Calou

Papa

Je t'ai regardé partir,
impuissant, désemparé
ne pouvant te secourir,
de ce mal, te délivrer.

Tu as tellement lutté
sans jamais baisser les bras.
De vivre plus, tu aurais mérité
mais le destin est écrit je crois.

Mon coeur avec le tien s'est arrêté,
étouffé de douleur.
Malgré mes poings serrés,
je ne peux cacher mes pleurs.

Te voilà malgré tout soulagé.
Ton combat est fini.
Repose toi pour l'éternité
dans cette nouvelle vie.

Une seule rive nous sépare
et tu me sembles si présent.
J'aperçois ton regard
protecteur et rassurant.

Nous avions en commun tous ces silences
qui résonnent aujourd'hui dans mon coeur,
plus fort que ces mots de circonstance,
je me souviens de nos clins d'oeil.

Tu te passionnais pour tant de choses
que tout me fait penser à toi,
ta montagne, un oiseau, une rose
car la nature était ta foi.

Alors oui, tu es toujours vivant
dans nos coeurs et dans nos vies
Tu veilles avec nous sur maman
car notre amour est infini.

                    Calou (09-03-2009)

J'en ai marre

J'en ai marre de ces mafieux huppés
qui en arrosant les dealers,
distribuent la mort dans les lycées
et s'enrichissent sur des pleures.

J'en ai marre de ces sales types
qui pianotent sur internet
pour assouvir leur "trip"
avec des p'tits gars, des fillettes.

J'en ai marre de ces politiciens
qui nous promettent tant de choses.
Cà serre les pognes, çà parle bien,
mais dans le "benne", y-a pas grand chose.

J'en ai marre de ces médecins
qui ferment les yeux sur la souffrance
de ces patients au bout du chemin
qui voudraient tant la délivrance.

J'en ai marre de cette télé
et de toutes ces émissions
remplies de rêves préfabriqués.
On nous prend vraiment pour des cons.

J'en ai marre de ces ricains
qui prétendent sauver la planète,
alors qu'ils veulent mettre la main
sur l'univers et nous laisser les miettes.

J'en ai marre de ces terroristes
qui déposent des bombes au hasard,
pour parsemer la mort, sales fumistes
dans les bus ou dans les gares.

J'en ai marre de cette société
qui nous pollue l'atmosphère
faisant mine de s'en inquiéter
mais qui a peur de croiser le fer.

J'en ai marre d'en avoir marre
et je suis fatigué.
Alors je stoppe là mon réquisitoire
car il n'y pourra rien changer. 

                              Calou

mardi 3 août 2010

Le peintre

Du bout de son pinceau
apparait sur la toile
des forêts, des ruisseaux
des choses assez banales

Mais pour lui quel plaisir
de faire ainsi prendre naissance
du plus profond de ses souvenirs
aux paysages de son enfance

Quelle jouissance extrême
de dévoiler au monde entier
toutes ces choses qu'il aime
issues de son jardin secret

Parfois reflet de son humeur
Ses toiles lui servent d'exutoire
Elles sont l'image de son coeur
et nous raconte son histoire

Il craint comme les auteurs
de se trouver muet devant la toile
Comme tout le monde il a ses peurs
et des angoisses qu'il ne dévoile

Mais la brosse glisse sur le lin
imprégnée de toutes ces couleurs
et guidée par cette main
messagère de son coeur

Et quand sa toile est achevée
C'est un bout de son âme
qu'il a posé sur chevalet
et qu'au monde il dévoile

                          Calou
(Poème mit en chanson sur le disque "Tout simplement"
d'une chanteuse de jazz de l'île Maurice)
Chanson n°5 sur l'album cité ci-dessus)
http://www.ginajcharles.com/

Lettre ouverte

Quelques mots du coeur
couché sur papier blanc
Echos d'une douleur
enfouie tout en dedans

Pour dire à l'être humain
qu'il n'a plus ma confiance
Sa haine à terrassé le bien
plongeant le monde dans la souffrance

L'homme a verrouillé son coeur
laissant surgir la bête
qui de ses poings rageurs
détruira la planète

Les quelques bras levés
supplications du désespoir
Ultime appel à la pensée
ne pèsent rien face au pouvoir

Dans ce monde de profits
l'Amour n'a plus sa place
Les Dieux sont source de conflits
semant terreur entre les races

Pourtant issu de la même terre
Planète perdue dans l'univers
Ne sommes nous pas tous frères
Alors pourquoi cette colère?

Regardons le en face
ce tableau si affligeant
Et si sa vue nous glace
pensons alors à nos enfants

Ils sont cette petite flamme
tout au fond du tunnel
Infime fragment d'âme
tournée vers le soleil

Eux seuls détiennent la vérité
car ils ne savent pas
que l'héritage empoisonné
serait d'avoir baissé les bras

                               Calou

Le centenaire

J'ai 110 ans, quelle infortune!
après une longue vie de labeur
je traîne ma cane sur le bitume
en regardant passer les heures.

J'ai 110 ans, quelle déchirure!
plus d'un siècle est passé sous mes yeux.
Je ressasse mes joies et mes blessures.
Je n'ai plus d'amis, je suis trop vieux.

J'ai 110 ans, quelle lassitude!
Je porte mon âge comme un fardeau.
De la vie, malgré toute ma gratitude,
je n'attend plus rien en cadeau.

J'ai 110 ans, quelle fatalité!
Mes yeux ont du mal à regarder,
mes mains ne peuvent plus rien serrer,
mon corps est tout recroquevillé.

J'ai 110 ans et pour seule certitude,
ce soir en allant me coucher,
dans mon lit bordé de solitude
je rêverai d'éternité.

                  Calou

lundi 2 août 2010

Salade Calousienne

Tout d'abord prenez comme ingrédients
vos gros soucis ,vos peines de coeurs.
vous les trouverez facilement
dans le jardin de vos rancoeurs.

Posez-les bien à plat, pour les trier
car il est important, pour ma recette
que les petits soient séparés
des gros qui vous cassent la tête.

Mettez les plus petits de côté
afin qu'ils reposent lentement
et vous verrez s'évacuer
leur amertume tranquillement.

Quant aux soucis les plus grands
si difficile à digérer
faites-les revenir tout doucement
dans une poêle à oublier

Avec un peu d'huile de douceur
et une pincée de fleur de rose
vous réduirez toutes ces aigreurs
qui vous gâche le goût des choses.

Maintenant dans un grand saladier
mélangez tous vos  bons souvenirs
des plus doux aux plus sucrés
mais sans jamais les recouvrir

Laissez remonter leurs parfums
avec une dose de sourire
n'hésitez pas, car c'est divin
d'y rajouter des éclats de rires.

Maintenant, rassemblez le tout
car il ne faut rien oublier
brassez bien fort en un seul coup
et voilà le tour est joué.

il ne vous reste plus qu'à déguster
cette salade du bonheur
qui n'a pour but que d'essayer
d'adoucir un peu vos malheurs.

Bon appétit...

            Calou

Le jardin de l'espérance

Dans mon jardin de l’espérance,
Espace de rêves et d’utopies,
J’ai planté en abondance
Des graines d’amour et de folie.

Chacune déposée avec amour
Afin qu’au moment désiré
Elles s’épanouissent au grand jour
Et se dispersent au vent léger.

Portée par une brise légère
Elles s’épandent avec parcimonie,
Effaçant famines et guerres,
Ouvrant des cœurs ivres de vie

Dans un nuage de douceur,
Elles passeront telle une caresse
Pour soulager toutes les douleurs
Des âmes perdues  en détresse.

Dans mon jardin de l’espérance
Espace de rêves et d’utopies,
J’y ai enfoui toute mon enfance
Pour la protéger de cette vie

J’y viens chercher de temps en temps
Ce petit grain de folie,
Cette innocence de l’enfant
Remplie de rêves inassouvis

Les clefs de ce jardin,
Je les garde bien serrées
Sur mon cœur de gamin,
Mais je veux bien vous les prêter

Avec en échange pour seule promesse
D’y déposer à votre tour
Tendresse, amour, sagesse
Afin qu’il fleurisse toujours.


                             Calou

J'ai vu

J'ai vu le soleil se coucher
sur une mer embrasée
je l'ai vu disparaître dans le couchant
je n'oublierai jamais cet instant.

J'ai vu la neige déposer  en cadeau
son linceul immaculé sur les coteaux
Je l'ai vu tournoyer au firmament.
Je n'oublierai jamais cet instant.

J'ai vu un champ remplie de fleurs
sublime tableau de couleurs.
Je l'ai vu caresser le vent.
Je n'oublierai jamais cet instant.

J'ai vu un lac frémir dans la brume
alors qu'il disait adieu à la lune
Je l'ai vu pleurer de temps en temps
Je n'oublierai jamais cet instant.

J'ai vu la forêt s'enflammer
lorsque l'automne est arrivée
je l'ai vu changer de carcan
je n'oublierai jamais cet instant.

J'ai vu le ciel se déchirer
dans une colère électrisée
Je l'ai vu frapper violemment
je n'oublierai jamais cet instant.

J'ai vu naître la vie sous mes yeux
quoi de plus merveilleux.
je l'ai vu me donner un enfant.
je n'oublierai jamais cet instant.

Mais j'ai vu l'homme et sa barbarie
qui par les bombes détruit des vies.
je l'ai vu effacer mes rêves d'enfants
j'espère oublier cet instant.

                           
                                Calou

La veuve

Une petite pièce très sombre,
les volets sont restés mi-clos
et au milieu de cette pénombre,
une silhouette courbe le dos

La grosse comtoise contre le mur
assène sont refrain lancinant
qui au fil des ans perdure
en égrainant le cour du temps

Sur la cheminée, quelques bibelots
que la poussière à entâché
Une vielle pipe, une photo
témoignent un peu de son passé

Un jeune et beau militaire
qui l'enserre dans ses bras
qui est parti mourir à la guerre
la laissant dans le désarroi

Depuis elle a toujours gardé le deuil
et n'a jamais été maman.
Aujourd'hui devant son seuil
il n'y a pas de descendant

Personne avec qui discuter,
avec qui passé le temps
Seul le carillon des heures passées
déchire cet atmosphère pesant

Il y avait bien son amie Hortense
qui venait souvent partager
juste après l'office du dimanche
le souvenir des belles années

Mais ses proches l'ont emmené
loins du village de son enfance
dans une maison spécialisée
là-bas, à l'autre bout de la France

La veuve est vraiment seule à présent
Personne ne vient plus la visiter
à presque quatre-vingt dix printemps
le temps aussi l'a oublié.

                        Calou

L'artisan

Qui est cet Artisan
qui nous a façonné
de ses mains de géant
cette boule azurée

Avec tout son talent
doucement il a modelé
reliefs, forêts et océans
et bien d'autres beautés.

Qui est cet Artisan
qui nous a coloré
de l'été au printemps
ces grands espaces de liberté.

Avec son superbe pinceau
messager de son coeur
il a créé un tableau
éclatant de couleurs.

Qui est cet Artisan
qui insuffla la vie
avec l'espoir évidemment
d'en faire un paradis.

Dotant ainsi son oeuvre
du pouvoir de survie
faisant de son labeur
un trésor infini.

Qui est cet Artisan
qui dans un moment de folie
décida malheureusement
de créé l'Homme et sa connerie

Il pensait faire de cet Humain
l'héritier de son art
mais ce dernier, vil crétin
a préféré tout peindre en noir.

                      Calou

Caricature FERNANDEL (d'après les grandes gueules de France de MULATIER, RICORD et MORCHOISNE)

Michel SARDOU ( des années 70)

Caricature André MALREAUX (d'après " LES GRANDES GUEULES DE FRANCE de MULATIER RICORD et MORCHOISNE)

Caricature Jean GABIN (d'après " LES GRANDES GUEULES DE FRANCE de MULATIER RICORD et MORCHOISNE)

Lara FABIAN

Renaud

Jour de neige

Je me souviens de mon enfance
dans cette Savoie ou je suis né
quand il neigeait en abondance
il m'arrive souvent d'y penser

C'est comme un doux silence
qui vous caresse lentement
une sensation de calme intense
qui vous enveloppe tendrement

Devant mes yeux écarquillés
l'hiver dévoile ses merveilles
son beau manteau immaculé
embrasse le soleil

blancheur ouatée qui me rassure
symbole si fort de pureté
qui apaise toutes mes brûlures
et me fait toujours rêver

le silence alors s'impose
à cette vue miraculée
la vie se met en pause
et je peux enfin respirer

                         Calou

Comme un goût de paradis

Allongé sur le sol, les yeux fermés
mes mains caressant l'herbe humide
je suis comme un amant timide
devant celle qui le fait vibré.

Dans la douceur du crépuscule,
je fais le vide dans ma tête
tous mes sens sont en alerte
pour mieux étreindre dame nature.

Mon coeur se met au diapason
de cette belle mélodie
offerte à leur amie la nuit
par une famille de  grillons.

Plus loin, près d'un étang
la brise caresse les roseaux
leur faisant courber le dos
dans un ballet des plus plaisant.

Toutes les odeurs de la saison
viennent m'enivrer malicieusement
en déposant délicatement
leurs doux parfums couleur moisson.

J'entends courir non loin de moi
un jeune garenne effarouché
stoppant sa course dans un bosquet
avant de filer dans les bois.

la lune éclaire partiellement
ce ciel d'été immaculé
douce lumière tamisée
qui succède au couchant.

Dans cette lueur de volupté
un dernier vol de canards
formant comme un étendard
déchire ce joli ciel étoilé.

l'astre filant, en signature
dépose ses paillettes dorées
symbole d'espoir et de voeux prononcés
sur ce tableau en clair-obscur

Est-ce comme un goût de paradis
qui c'est ouvert à moi ?
à moins que cela ne soit
tout simplement la vie.

                  Calou

Le coup de soleil!!!!

L'astre de lumière, dans un élan généreux,
est venu déposer, sur ma peau de terrien,
alors que je lézardais, les pensées dans les cieux
une chaude caresse dans le creux de mes reins.

Agréable et douce dans les premiers instants
m'enveloppant d'une merveilleuse moiteur
réveillant chaque pores de ma peau, sournoisement
afin d'y mieux distiller son ardeur.

Sentant mon être, tout à elle dévoué
la caresse se fît soudain plus piquante
Effacés alors les préliminaires endiablés
laissant place à une douleur envahissante.

De honte alors mon corps entier rougit
de s'être fait ainsi manipulé
La leçon au moins m'aura apprit
que parfois des caresses il faut se méfier.

                                        Calou

Je voudrais

Je voudrais être un vent léger
tourbillonnant dans les feuillages
portant sur mes bras déployés
les senteurs automnales

Je voudrais être une vague
pour chevaucher les océans
Briser tous les obstacles
et disparaître dans le néant.

Je voudrais être un parfum,
à la fois fort et subtil
qui, libéré de son écrin
devient doux et fragile.

Je voudrais être un diamant
aux multiples facettes
et reflets si fascinant
qu'il fait perdre la tête.

Je voudrais être la pluie
et pouvoir arroser
les terres de ces pays
que le soleil a brûlé.

Je voudrais être l'inconscient
pour ne plus rien savoir
de ce monde si déroutant
ou la colère côtoie l'espoir.

Je voudrais être un rêve
pour effacer la souffrance
du bout des doigts gommer l'amer
et retrouver la quintessence.

Je voudrais être la paix
et me répandre tel un virus
dont jamais l'homme ne guérirai
pour enfin s'unir en chorus.

Mais je ne suis qu'un humain
avec pour seul pouvoir
celui de tendre la main
à qui veut bien la recevoir.

                    Calou